samedi 16 avril 2016

La croisée des amours

Quelques fleurs en brassée sur une pierre éteinte
Où dort à tout jamais un amour de vingt ans
La jeune fille pâle qui serrait ses mains jointes
Le regard vers les nues pleurait son cher amant

Il y eut Kate 
Et ses tendresses
Parfumées
Et ses timidités de violette
Elle s’entourait
De voiles légers
Pour mieux montrer
Ce qu’elle voulait cacher

Hanna me consola.
Ses yeux couleurs d’Iris
Où j’aimais me noyer 
Et ses éclats de rire
Quand je parlais d’amour

Et ses fausses pudeurs
Quand mes doigts la frôlaient

Illuminèrent mes jours

Aucune rose rouge nulle blanche orchidée
Ni l’étoile naissante au bord du demi-jour
Qui piquetait le ciel de son œil étonné
Ne pouvaient apaiser son chagrin au long cours

Jasmine
M’entraîna
Dans des danses lascives
Et de savants ébats
Son lit qui ruisselait
De tissus opulents
Était un vaisseau ivre
Où je voguais souvent

Cathy la musicienne
Au parfum de lilas
Offrait ses lèvres fraîches
A mes baisers fiévreux
Criait pendant l’amour
S’enivrait de vodka
Et se levait la nuit
Pour jouer du Mozart

Quand elle se releva pour quitter en silence
Ce jardin de douleur qui allait devenir
L’unique intention de toutes ses errances
Mes amantes étaient là changeant leurs souvenirs

Kate avait apporté un bouquet de violettes
Hanna des fleurs d’iris qu’elle tenait sur son cœur
Jasmine ce jasmin qui vous monte à la tête
Et Cathy du Lilas de toutes les couleurs.

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