samedi 14 mai 2016

Le salon, Frédéric, Aurore, Serge et Jane B


Le salon dormait dans la pénombre. Le soir glissait doucement par la fenêtre entr’ouverte ; le soir d’un hiver doux et parfumé porté sur les ailes des vents méditerranéens. Solange et Maurice, les deux enfants d’Aurore lisaient, accompagnés par leur mère. Les flammes des chandeliers posés sur le piano révélaient d’étranges ombres dansant sur les tentures. Frédéric s’installa sur le tabouret. Une toux violente le secoua, puis se calma. Il reprit son souffle et posa ses mains sur le clavier. Dès les premières notes Aurore et les petits s’approchèrent. La mélancolie profonde naissant d’une mélodie perdue dans l’imaginaire de l’artiste, émergeait de son âme et de ses doigts. Frédéric, les yeux clos, rêvait le monde.

Georges Sand et Chopin par Delacroix
Le salon dormait dans la pénombre. L’année érotique battait son plein d’amour physique. Il était interdit d’interdire et sous les pavés brûlait la plage. Serge posa ses mains sur le clavier. Il alluma une cigarette, s’enveloppa de fumée et sortit de sa poche un morceau de papier. Jane vint s’appuyer sur le piano. Les premières notes résonnèrent et Serge murmura à Jane : Signalement yeux bleus, cheveux châtains, Jane B, anglaise …


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